Présentation Courte

Après s’être fait un nom dans le domaine du cinéma en réalisant certains films d’horreur ayant tiré leur épingle du jeu (Saw en 2004, Insidious en 2011 et Conjuring : les
dossiers Warren en 2013), le réalisateur sino-malaisien et australien James Wan revient en
2018 aux commandes d’Aquaman film de super-héros, tranchant ainsi radicalement avec ce
qu’il avait l’habitude de faire jusqu’alors…

La constitution du casting est intéressante : on retrouve certaines étoiles montantes du
cinéma hollywoodien, notamment Jason Momoa (Batman v Superman, Justice League) et
Amber Heard (Bienvenue à Zombieland, Machete Kills, 3 Days to Kill, Justice League) qui
avaient déjà eu l’occasion de se rencontrer sur le tournage de Justice League, mais
également de véritables légendes comme Willem Dafoe (Platoon, Mississippi Burning,
American Psycho, Spider-man, John Wick,…) ou Nicole Kidman (Jours de tonnerre, Eyes
Wide Shut, Panic Room, Lion,…).

Analyse

Après avoir brièvement présenté les origines du personnage de DC Comics, le
scénario se concentre sur un moment charnière de la vie du protagoniste : la nécessité pour
lui de reconquérir son royaume sous-marin afin d’empêcher celui-ci d’entrer en guerre avec
le monde de la surface… Dans son périple, Aquaman (Jason Momoa) sera épaulé par la
princesse Mera (Amber Heard) ainsi que Vulko (Willem Dafoe) mais devra se heurter au roi
Orm (Patrick Wilson)…

Avec Aquaman, James Wan s’essaye à un genre totalement nouveau pour lui, donc un
genre qu’il ne maîtrise potentiellement pas, le pari de réaliser une adaptation
cinématographique d’un personnage de comics constituant toujours un défi risqué.
Néanmoins, Wan prouve par ce long-métrage qu’il est tout à fait capable de s’adapter aux
contraintes imposées par cette nouvelle expérience : en effet, les effets de l’eau sur les
cheveux des personnages sont très bien réalisés, les images des fonds marins sont
magnifiques, les couleurs harmonieuses de la faune et la flore sauront ravir l’œil du plus
blasé des spectateurs.

Malheureusement, Wan ne semble pas savoir où s’arrêter, générant
parfois des décors et des costumes à la limite du kitsch, pour ne pas dire franchement
ridicules, c’est notamment le cas des armures portées par la plupart des ennemis d’Aquaman
suscitant davantage le rire que la peur… Le scénario relativement basique (et parfois un peu
trop prévisible) fonctionne néanmoins plutôt bien et a au moins l’avantage de ne pas perdre
les spectateurs ne connaissant pas encore l’homme-poisson…
On peut néanmoins noter un petit bémol au niveau du jeu d’acteur : bien que Jason Momoa
ait déjà fait ses preuves et qu’il ne semble pas totalement dénué de sentiments et d’émotions,
on ne peut nier que son vocabulaire et sa façon de se comporter dans le film le rapprochent
davantage d’un rôle de brute épaisse que de celui d’un super-héros…

Conclusion

Finalement, que l’on soit connaisseur de l’univers d’Aquaman ou non, le ressenti est
globalement le même : James Wan a osé sortir des sentiers battus en proposant une
adaptation sur grand écran d’un personnage qui n’est pourtant ni le plus emblématique, ni le
plus important ni même le plus représenté de DC Comics et même si certains détails
(costumes beaucoup trop colorés, interprétation quelque peu agressive d’Aquaman par Jason
Momoa) viennent parfois compromettre le plaisir du spectacle, on ne peut que rester rêveur
devant la somptuosité des décors lorsque ces derniers conservent une certaine sobriété…

 

Antoine Le Jouan

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