Développé par Midway et NetherRealm Studios
La série Mortal Kombat est une succession de jeux vidéo de combat, dont la particularité est l’extrême violence ainsi que le goût prononcé pour l’hémoglobine, d’où proviennent les fameux Fatality.
Mortal Kombat, c’est l’incarnation de la catharsis pure et simple. Celle qui pousse le joueur à se défouler sur une manette face à un écran, happé par le bain sanglant qui s’offre à lui. Les graphismes sont d’un grand réalisme et d’une finesse incroyable, les décors y sont froids et mornes, sans parler des enchaînements brutaux aux détails inouïs. Le gameplay se veut simpliste, abordable pour que chacun puisse déchainer sa passion fiévreuse. Le joueur veut combattre jusqu’à son dessein ultime : réaliser le légendaire Fatality à la beauté sanguinaire presque inavouable.
Le jeu est beau, le spectacle intense. La richesse des personnages entraîne le joueur à tomber lentement dans une sorte d’addiction frénétique au carnage violent, libérant ainsi tous les affres qui le submergeaient autrefois. Le bruit et la fureur sont probablement les deux notions évidentes qui caractérisent ce massacre gratuit, mais à la véhémence certaine.
Porté à controverse tant la sauvagerie y est magnifiée (les achèvements ont d’ailleurs été modifiés – comprenez censurés – par la suite), la série Mortal Kombat est avant tout un parfait défouloir pour tout bon quidam qui soit, en supposant que ce dernier ait quand même le cœur bien accroché. C’est l’association de ce qu’il y a de plus abject avec ce qu’il y a de plus raffiné : un étrange charme opère malgré tout. On peut y percevoir un certain éclat, une dévastation élégante dans l’anéantissement d’autrui. Une façon de se libérer comme une autre de nos angoisses et de nos envies de faire mal, de faire souffrir. Un bon jeu vidéo pour tout bon psychopathe qui sommeille en nous.
L.B