Comment finir ce mandat sans parler de ma série préférée de tous les temps, ça serait du gâchis.

Breaking Bad, c’est la montée en puissance d’un simple homme professeur de chimie à un baron de la drogue charismatique et effrayant. C’est un univers génial qui évolue dans une ambiance Nouveau-Mexique rendant la photographie jouissive. La série est en 5 saisons, je n’aborderai donc que les grandes lignes malheureusement. Vous l’aurez compris, l’article sera plus une déclaration d’amour qu’une critique objective.

Walter White, atteint d’un cancer des poumons, prend conscience qu’il est pris dans un gouffre financier, les traitements sont chers, il risque de passer l’arme à gauche dans les prochains moins, et ne pourra plus nourrir sa famille. Au lieu de lancer une start-up avec les précieux conseils de RSB, le mec découvre le monde de la méthamphétamine, et avec ses talents de chimiste, ce dernier décide de « cuisiner » pour se refaire le portefeuille, accompagné de son ancien élève qui lui s’occupera de la vente.

Premièrement, c’est le sens du détail et la narration dans la série m’ont rendu fou, chaque plan a une signification, chaque dialogue est à ne pas rater. La série est construite de sorte que chaque détail a son importance, et se construit sur une cohérence extrême de A à Z. N’importe quel personnage a un arc narratif complet totalement réussi du début à la fin. La bande son est très pertinente et m’a fait découvrir un bon nombre de groupes, c’est aussi pour la culture les gars…

D’un point de vue technique, les épisodes possèdent les qualités d’un film et je pèse mes mots. La finesse de la réalisation se joue tant dans les détails que dans les plans larges sur le désert du Nouveau-Mexique. Concernant l’aspect détaillé, les plans en intérieur sont si bien mis en avant, que même après des années de visionnage, on connaît encore par cœur la maison du protagoniste, le taudis de son élève, ou encore la résidence d’autres personnages importants, on se souvient de tout. Les plans larges donnent des frissons, les décors naturels sont magnifiques, le jeu des lumières est super symbolique, et les parallèles que la caméra fait entre le protagoniste et les antagonistes sont juste magiques. Vince Gilligan, le réalisateur, se régale sur les références à Pulp Fiction autant dans les dialogues que dans des petites scènes anodines.

Les personnages sont la plus grande force de la série. Bryan Cranston alias Walter White nous bluff du début à la fin, son ascension de petit être insignifiant au plus grand roi de ce monde est sublimée par son jeu d’acteur monumental, toutes ses émotions sont parfaitement retransmises, ses pétages de plomb me rendent fou devant mon écran. Cet homme, au fil des épisodes, va faire changer tout le monde autour de lui, chaque épisode va de plus en plus loin dans la psychologie des personnages, et prend une tournure dramatique inimaginable. Dans la série, il passe par toutes les émotions, le personnage lutte contre son destin, assure le bonheur familial, au détriment de sa propre relation familiale, paradoxal mais juste.

Le deuxième protagoniste (Jessie Pinkman), ne devait avoir à la base qu’un rôle mineur dans la série et se limiter à la première saison. Son jeu fut tellement bon que Vince Gilligan le réal l’a gardé et lui a donné à mes yeux, le meilleur rôle de la série. C’est un personnage brisé de l’intérieur, ayant bon cœur, qui va tenter du début à la fin de se démerder comme il le peut, avec ce qu’il a. Je lui aurais donné l’Oscar du meilleur acteur directement (je rigole pas). Notre antagoniste Gus Fring, apparaissant plus tard dans la série rejoint le gang des plus grands antagonistes de l’audiovisuel (oui je suis un maxeur), ce mec est dans la maitrise totale de ses plans.

Pour couronner le tout, je place cette série en première position pour sa capacité infinie à être visionnée, revisionnée, plusieurs fois. La série aborde les thèmes de la bonté de l’homme, la toxicité entre les relations humaines, la corruption, le destin d’un homme. En outre, l’intérêt de la série réside dans le fait que chaque visionnage dévoilera davantage de détails, et sachant la structure de la série à l’avance, c’est tout simplement jouissif.

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