Vendredi 24 février 2017 a eu lieu la 42e cérémonie des césars récompensant le meilleur des films français de 2016. Cette cérémonie était animée par Jérôme Commandeur, humoriste et acteur, qui a su donner un peu de rythme à cette soirée, souvent connue pour avoir « le public le plus dur de France ».

 

Finalement, la distribution des prix est assez équilibrée, aucun film ne s’est réellement détaché. Elle, Juste la fin du monde et Divines sont ceux qui ont été le plus récompensé.

 

Voici le palmarès des principales catégories de cette cérémonie :

Meilleur film : Elle de Paul Verhoeven. Michèle, une femme à la tête d’une grande société, se fait violer en rentrant chez elle. Elle va alors tenter de retrouver son agresseur et un jeu de séduction qui peut à tout instant dégénérer va, ainsi, s’installer entre eux.

 

Meilleur scénario original : L’effet aquatique, film posthume de Solveig Anspach et Jean-Luc Gaget. Pour séduire Agathe, une maître-nageuse, Samir s’inscrit à ses cours. Cependant, il sait nager et Agathe finit par le découvrir, or elle déteste les menteurs. Néanmoins, il ne va pas renoncer et va la suivre en Islande, où elle est choisie pour représenter la Seine-Saint-Denis au congrès international des maîtres-nageurs.

 

Meilleur acteur : Gaspard Ulliel pour Juste la fin du monde de Xavier Dolan. Dans ce film, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer sa mort prochaine, après douze ans d’absence. Ulliel l’emporte face à Pierre Niney, contrairement à l’an dernier avec Yves Saint Laurent.

 

Meilleure actrice : Isabelle Huppert pour Elle. L’actrice française a d’ores et déjà remporté un Golden Globe pour son interprétation dans ce film, et se dirige peut-être vers un oscar dimanche. Nommée 15 fois (13 fois pour la catégorie meilleure actrice, 2 fois pour le meilleur second rôle), elle est, à ce jour, l’actrice la plus sélectionnée aux césars.

 

Meilleur acteur dans un 2nd rôle : James Thierrée pour Chocolat. Ce film relate l’histoire du premier artiste noir de la scène française, le clown Chocolat, et de son duo avec Footit.

 

Meilleur Second rôle féminin : Deborah Lukumuena pour Divines. En banlieue parisienne, Dounia rêve de pouvoir et de réussite. Elle décide de suivre les traces de Rebecca, une dealeuse respectée. Cependant, sa vie va être chamboulée par la rencontre d’un jeune danseur nommé Djigui.

 

Meilleur réalisateur : Xavier Dolan pour Juste la fin du monde. Il a aussi reçu le césar du meilleur montage pour ce même film. Ce canadien, d’abord connu pour ses doublages de Rupert Grint dans Harry potter et de Taylor Lautner dans Twilight, s’est petit à petit hissé au rang de grand réalisateur depuis les succès de Mommy et de J’ai tué ma mère.

 

Meilleur long-métrage d’animation : Ma vie de courgette de Claude Barras. Un petit garçon nommé Courgette se croit seul au monde lorsqu’il perd sa mère. Cependant, la rencontre avec plusieurs personnes de son âge, aux histoires toutes plus touchantes les unes que les autres, dans un foyer pour enfants, vont lui prouver le contraire.

 

Meilleur film étranger : Moi, Daniel Blake de Ken Loach. Après un accident cardiaque, Daniel Blake est contraint de faire appel à l’aide sociale. Malgré l’interdiction de son médecin, il va devoir rechercher un emploi sous peine de sanction. Blake, au fil de ses recherches, va faire la rencontre de Katie, sujette aux mêmes aberrations administratives de Grande-Bretagne. Ils vont alors essayer de s’entraider.

 

 

Cette soirée a aussi donné lieu à plusieurs moments émouvants, comme avec les discours touchants des deux meilleurs espoirs, Oulaya Amara (Divines) et Niels Schneider (Diamant noir). De plus, elle a aussi permis de récompenser la grande carrière de Jean-Paul Belmondo avec un césar d’honneur et de nombreux applaudissements.

 

Néanmoins, cette cérémonie peut aussi être utilisée par certains comme une tribune, comme on a pu le voir lors du discours de remerciements de George Clooney. En effet, après avoir reçu un césar d’honneur il a choisi de dénoncer par le rire avec son acolyte Jean Dujardin, la montée de la haine aujourd’hui dans le monde, notamment visible par l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis.

 

Noémie Sattler

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