Parce qu’on manque toujours d’idée au moment de partir en vacances, je vous propose de découvrir la ville fantastique de Gotham City, à travers la série TV qui passe en ce moment.


On ne la présente plus, Gotham est la ville fantasmée par excellence. Berceau des plus beaux vilains, du plus sombre millionnaire, elle est enfin – dans cette série – le personnage principal. Des salles de réception des politiciens corrompus aux docks crasseux en passant par les clubs de mafieux, vous verrez tout de la ville du crime. L’histoire se déroule plus précisément pendant l’enfance de Bruce Wayne, une fois orphelin (si ceci est un spoiler, vous vivez sur une autre planète). L’intrigue gravite principalement autour de l’inspecteur James Gordon, jeune idéaliste dont la désillusion face à la ville de son enfance ne fait que renforcer son désir de la sauver. Suivant les traces de son père, il est aidé dans sa bataille pour Gotham par l’inspecteur Harvey Bullock, dont l’impertinence n’a d’égal que sa mauvaise humeur…

 

Il est aussi intéressant de suivre l’étrange amitié entre Bruce, orphelin sans repère qui s’oblige à grandir trop vite, et Gordon, policier profondément honnête désemparé par ce qu’est devenue Gotham. L’influence qu’il a eue sur l’élaboration du Dark Knight– indiscutable – a très bien été comprise par les scénaristes, qui mettent un point d’honneur à soigner leurs scènes.

 

Le génie de Bruno Heller, papa de la série, c’est de présenter les individus dans leur rapport à la ville, ce qui la personnifie davantage. Le contrôle de Gotham est au cœur de chaque action entreprise par chacun : la ville a définitivement un rôle prépondérant. Autre point sympa, la série fait défiler, parfois avec maladresse, différents clins d’œil au catalogue de personnages de l’univers Batman. On se prend vite au jeu de deviner qui joue qui avant les présentations officielles. Je ne vous gâche pas la surprise, mais certains sont brillemment interprétés, notamment un certain alcidé (go Wikipédia) aussi malsain que putride. Chapeau bas également à Sean Pertwee qui incarne un Alfred intense et sublimé. Il justifie à lui seul le visionnage en version originale. Mais les quelques personnages féminins manquent de densité, et c’est bien dommage.

 

En bref, Gotham est une série drame et policier assez rythmée, à regarder sans hésiter. Les personnages, les différentes intrigues, le fil rouge, la virée touristique, l’époque des années quarante, ou tout simplement l’ensemble de ces facteurs valent le détour. Avec seulement douze épisodes au compteur pour l’instant, plus rien ne vous empêche de combler votre retard et de regarder cette petite série fort sympathique.

 

Sur ce, je vous souhaite à toutes et à tous une bonne journée.

 

J.R.

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