Un film réalisé en 2004 par Oliver Stone (Platoon, Wall Street, JFK)

 

Casting principal :

  • Colin Farell (Miami-Vice, Minority Report, Phone Game, La Recrue)
  • Angelina Jolie (l’Echange, Mr and Mrs Smith, Lara Croft: Tomb Raider, The Tourist)
  • Anthony Hopkins (Elephant Man, Le silence des agneaux, Le masque de Zorro)
  • Val Kilmer (The Doors, Heat, Willow, Tombstone)
  • Jared Leto (Dallas Buyers Club, Requiem for a Dream, American Psycho)

 

Alexandrie, – 283 avant Jésus-Christ. Sentant sa fin approcher, le roi Ptolémée 1er d’Egypte se met à raconter à un scribe la vie d’Alexandre le Grand dont il fut l’un des généraux, compagnon et ami de longue date. Il se remémore alors les grands moments de la vie du jeune roi macédonien. Un homme qui n’était pas destiné à régner mais qui en seulement 8 ans brisa la puissance achéménide et bâtit un empire s’étendant de la Grèce à l’Inde. Une épopée marquée par des exploits militaires et des prouesses de réalisations humaines sans précédents.

 

Alexandre Le Grand continue encore aujourd’hui à fasciner les esprits. Par ses accomplissements, il est une référence sur laquelle se basent les militaires, les politiciens et les érudits du monde entier pour des choix stratégiques ou des enseignements géopolitiques. Un péplum sur sa vie se devait d’être grandiose, magnifique et puissant… et malgré toutes les difficultés, Oliver Stone y est parvenu !

 

Des difficultés car à sa sortie le film fut mal reçu par les critiques ! On lui reprocha notamment quelques scènes et plans de caméra inutiles, une mauvaise interprétation du personnage par Colin Farell, jugée chaotique, et certains dialogues peu convaincants, faisant intervenir trop de personnages insignifiants. Si ces critiques restent encore aujourd’hui avérées, fonder une opinion uniquement sur celles-ci et choisir de ne pas voir le film est une erreur monumentale ! C’est manquer l’opportunité de découvrir un travail phénoménal fait sur les décors et les costumes pour un rendu époustouflant, une musique de toute beauté, notamment sur certains morceaux réalisés d’une main de maître par Vangélis (connu pour son travail sur 1492 : Christophe Colomb de Ridley Scott et sa célèbre musique « Conquest of Paradise »).

 

Un chef-d’œuvre esthétique renforcé par l’attachement du réalisateur à la véracité des événements, ceux représentés dans le film étant pour la grande majorité fidèles à la réalité historique : des scènes de batailles à couper le souffle et qui resteront gravées dans les mémoires, peu importe l’avis final sur le film. Quant à l’interprétation de Colin Farell, si vivement critiquée, on la jugera ici comme étant inspirée et plutôt crédible. Elle ne présente pas simplement un vainqueur et un battant, mais un homme tourmenté par sa relation complexe avec ses proches et la gravité de ses exploits, payant véritablement le prix de sa gloire et de ses rêves.

 

Après tant d’éloges il est de rigueur de se demander pourquoi les premières critiques furent si acides. Peut-être tout simplement qu’après le succès de Gladiator en 2000 ou de Troie en 2004, les attentes étaient trop importantes pour Alexandre. Il est certain qu’un seul film n’est tout simplement pas suffisant pour présenter en détail les étapes de la vie du roi macédonien tant elles sont nombreuses, une trilogie aurait peut-être été plus adaptée. Quoi qu’il en soi, qu’on en retire de la déception ou de la satisfaction, voir ce film est une expérience à ne pas manquer et cela peu importe les goûts. Simplement par sa capacité à faire voyager, à faire rêver, et plus important encore à susciter l’intérêt et la curiosité pour l’histoire d’Alexandre ou de la période antique, ce péplum lui aussi est grand !

 

Guillaume Schmitt

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