Parce que l’humour britannique est un délice, Vicious est une série tout aussi savoureuse.
Sous deux petites saisons de sept épisodes de vingt minutes chacun, dans un quartier bourgeois de Londres, voici les aventures d’un couple gay de septuagénaires. Cela vous semble loufoque ? Imaginez dans une même pièce Gandalf, Frère Cadfael, Ramsay Bolton et Madame Olympe Maxine. Vous avez alors un aperçu de ce que cette comédie vous propose.
Stuart et Freddie sont amants depuis leur lointaine jeunesse, et vivent un amour vache très touchant. Tandis que Freddie vit dans la gloire passée de sa carrière d’acteur, Stuart s’épanouie en homme au foyer. Autour de cette vie de couple mouvementée gravitent leurs amis de longue date qui, bien que malmenés, ne peuvent se résoudre à abandonner nos tourtereaux. Tout va pour le mieux jusqu’à ce qu’un charmant jeune homme vienne s’installer dans l’immeuble…
Dans une ambiance opulente de rideaux de velours et de canapés d’une autre époque, Vicious n’est pas une sitcom comme les autres. Certes les rires préenregistrés rythment les épisodes, mais l’on s’y fait assez vite. Les dialogues typiquement british, les intrigues absurdes, les répliques cinglantes, tout y est justement dosé et comique, subtil et équilibré, avec un brin d’impertinence.
Le casting tout entier prend plaisir à jouer dans cette série en aparté, et cela se ressent ! C’est terriblement rafraîchissant et l’assurance de passer un bon moment.
J.R.