Casting principal

Un film coproduit et réalisé en 2018 par Steven Spielberg (E.T, Jurassic Park, La Liste de Schindler, Les dents de la mer). Il s’agit de l’adaptation du roman Player One d’Ernest Cline, paru en 2011.

Tye Sheridan (The Tree of Life, X-Men :Apocalypse, Deadpool 2)

Olivia Cooke (The Quiet Ones, The Signal, This is not a love story)

Synopsis

Nous sommes en 2045 et le futur sombre dans le chaos. La population vit dans la misère et croule sous une oligarchie oppressante. Plus rien ne semble les raccrocher à la vie, sauf l’Oasis, un univers virtuel où chaque personne peut devenir qui elle veut. La seule limite : l’imagination. Mais la mort de James Halliday, l’illustre inventeur de ce monde parallèle, va tout remettre en cause. Son dernier message est celui de la conquête de l’avenir : le premier qui remportera l’œuf d’or sera l’héritier de l’Oasis, source économique principale du monde réel en détresse. Le jeune et audacieux Wade, décide de saisir la chance de briser les règles du jeu et ainsi redonner vie à sa planète en péril. Mais il est loin d’être le seul car la soif de pouvoir peut déclencher une guerre planétaire …

Analyse

Steven Spielberg nous fait la démonstration une fois de plus de son exceptionnelle subtilité. En effet il arrive à émerveiller le spectateur tout en l’obligeant à faire face à l’atrocité de notre réalité.

Tout au long du film, nous prenons conscience du spectacle offert par ce génie de Spielberg. C’est ainsi que la fascination prend le pas sur la réflexion. L’imagination ne semble avoir aucune limite. Si bien qu’on en devient émerveillé : les décors colorés, les effets qui font appel à l’imaginaire, les détails impressionnants, des technologies futuristes, des costumes somptueux. Tout y est. Sans compter l’immersion dans la pop culture des années 1980 qui permet à ce film futuriste de nous plonger dans le passé. Par ailleurs, Spielberg a habilement glissé plus d’une cinquantaine de références qu’elles soient cinématographiques, musicales ou autre tout au long de cette chasse à l’easter egg, qui nous tient en haleine pendant 2h20.

Mais ce tableau n’est que métaphore, car derrière le miroir se cache le reflet d’une réalité cruelle. En effet, au-delà de cet univers incroyable, Ready Player One est l’esquisse de notre propre avenir : un monde déshumanisé prêt à vivre par procuration afin de dresser un voile sur sa triste réalité. L’Oasis devient alors leur dernier souffle de vie, un monde des possibles.

Wade mène alors non seulement une quête pour trouver l’œuf d’or et devenir maître de l’Oasis, mais bien plus que cela, il mène un combat pour la réalité. Pour vivre, les êtres humains doivent cacher leur réelle identité sous des pseudos comme dans un jeu vidéo, on leur demande alors de s’oublier. Certaines personnes peuvent y voir là comme une alerte à notre propre monde virtuel : les réseaux sociaux. En effet, s’oublier et se cacher derrière nos écrans peuvent conduire à notre propre perte. Telle est la leçon de Spielberg, à nous de l’interpréter comme bon nous semble.

Conclusion

Ainsi, en dépit du jeune âge de nos héros, Ready Player One nous pousse à la réflexion. Premièrement, en nous faisant presque participer à la chasse à l’œuf d’or en décortiquant tous les indices avec Wade et son équipe. Mais également en nous mettant face à notre propre réalité par cette peinture de notre potentiel futur : la ruine du réel par le virtuel. Malgré un fond peut-être en manque d’originalité avec le schéma des jeunes adultes qui souhaitent sauver le monde via la rébellion à l’image de Divergente ou encore Hunger Games, le scénario n’en est pas moins inédit. A la fin du film, on se dit : mince j’ai loupé pleins de trucs qui m’ont conduit à cette conclusion, il faut que je le revois. Mais au fond, n’est-ce pas là la réussite d’une œuvre cinématographique ? Émerveiller le spectateur à tel point qu’on l’appelle à revisionner le film ?

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