Poète talentueux, le jeune Lucien est résolu à ne pas finir sa vie dans une imprimerie de province à Angoulême. Son talent pour l’écriture et son charme singulier ne laisse pas Madame de Bargeton insensible. Mariée à un homme aussi vieux que les murs de son château, la baronne est malheureuse ; malheureuse d’avoir été prédestiné à épouser un homme qui ne vit que pour ses chiens et la chasse mais surtout de devoir renoncer à l’amour sincère qu’elle ressent pour Julien. C’est pourtant elle qui va lui ouvrir les portes de Paris.
A l’aube du 19ème siècle, Illusions Perdues nous raconte l’histoire d’un jeune poète talentueux guidé par l’ambition et le renom. Si son talent lui a permis de séduire des gens influents, il lui a aussi fait oublier son réel désir, celui de la poésie. Lucien va être séduit par un monde dont il ne connait ni les mœurs, ni les codes. Pourtant, sous l’aile d’un journaliste véreux, Lucien apprend vite et prend goût au nouveau métier de journaliste. Après quelques articles polémiques, Julien se fait remarquer et son nom commence par être connu de tous. Les opposants politiques du journal tremblent à l’idée d’apercevoir un article signé De Rubempré.
Si les opportunités s’offrent à lui au fur et à mesure de son séjour à Paris, Lucien De Rubempré peine à choisir son camp. En effet, les libéraux lui ont permis de se faire une place en usant de sa plume. Or, suivant les rouages du journal et écrivant des propos allant à l’encontre de ses idéaux, Lucien veut changer. Ses illusions l’ont bien diverties et lui ont permis d’attirer, une fois encore, l’attention de ceux qui l’ont marginalisé, les royalistes.
Ainsi, les illusions sont les idées que Julien se fait de la capitale, l’affection qu’il porte pour une caste dont il n’a que le nom, la sensation d’avoir fait sa place dans un milieu corrompu qu’il ne lui ressemble pas. Ce sont toutes ses illusions qui l’ont fait vivre et espérer tendre vers une vie à la hauteur de ses ambitions.
Alban Plisson