Un film réalisé en 2008 par Saul Dibb (Bullet Boy, Suite Française)

 

Casting Principal :

  • Keira Knightley (trilogie Pirates des Caraïbes, Love Actually, Orgueil et préjugés, The Imitation Game)
  • Ralph Fiennes (La liste de Schindler, Harry Potter, Le patient anglais, The Reader)
  • Charlotte Rampling (Dexter, Broadchurch, Sous le sable)

 

Angleterre 1774, Georgiana Spencer (Keira Knightley), 17 ans et membre de la haute noblesse britannique, est mariée au richissime duc du Devonshire, William Cavendish (Ralph Fiennes). Tout semble sourire à Georgiana, plus que jamais résolue à être une épouse fidèle et dévouée. Mais le malheur s’installe rapidement, le duc étant obsédé par l’idée d’avoir un héritier et ne considérant Georgiana qu’avec dédain et mépris. Un récit de la vie d’une duchesse qui, malgré les drames familiaux, joua un rôle important dans la politique de l’époque par son éloquence, sa vivacité d’esprit et son avant-gardisme en matière de mode. Elle gagna par la même occasion l’amour et le respect du peuple et de ses pairs qu’elle conserva jusqu’à la fin de sa vie.

 

Une vie dans de somptueux châteaux et palais partagée entre des visites officielles, des dîners avec la plus belle argenterie et des soirées avec la crème de la haute société britannique. Aux premiers abords on jalouse Keira Knightley et son personnage pour la douceur et la simplicité de sa vie de noble dame. Cependant avec The Duchess on prend vite conscience que, même au sein de la très haute société, être une femme au 18ème siècle relevait souvent d’un chemin de croix quotidien. Survivre à la vie de cour leur demandait une grande force d’esprit et de cœur. Un film prenant où le duo Knightley/Fiennes fait à la fois merveille et froid dans le dos. Une jeune femme insouciante peu à peu plongée dans la tourmente imposée par son titre et martyrisée par un Duc à la froideur et à la rigidité déconcertante, un rôle qui convient bien à Fiennes (surtout lorsque l’on voit son travail en tant que lord Voldemort ou en Amon Göth dans la Liste de Schindler). On se rassure, il n’y a pas que du mauvais dans la noblesse anglaise. Les costumes et la garde-robe de la duchesse en particulier feront des envieuses, la reconstitution des bals est soignée et les ambiances mondaines sont au rendez- vous. Mais la vraie force du film c’est le rapport entre Georgiana et ses enfants, un amour inconditionnel que Keira Knightley parvient à bien dégager à l’écran. Une véritable armure qui permit à la duchesse de supporter tant bien que mal tous les mauvais côtés de son malheureux mariage qui fut souvent comparé ces dernières années à celui d’une lointaine descendante : la princesse de Galles Diana Spencer.

 

Une œuvre émouvante mais qui malgré sa qualité ne conviendra pas forcément à tout le monde surtout si l’on n’est guère porté sur l’histoire ou les drames teintés de romantisme. Amateurs d’histoire d’amour ou simplement du style britannique ne devront pas manquer l’occasion d’admirer ce bel exemple de drame des lumières. Ame sensible s’abstenir, l’émotion risque d’être au rendez-vous et le message est clair : même noble, riche et appréciée , la vie n’est pas un long fleuve tranquille.

 

Guillaume Schmitt

 

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