Un film de 1971 réalisé par Claude Sautet (Les choses de la vie, Nelly et Monsieur Arnaud, Une histoire simple)

 

Casting principal

  • Michel Piccoli (Les Toits de Paris, Les Sorcières de Salem, Les Demoiselles de Rochefort)
  • Romy Schneider (Sissi, La piscine, Les choses de la vie)
  • Georges Wilson (Chair de poule, L’étranger, Je ne suis pas là pour être aimé)

 

Synopsis

Max, un inspecteur de police obsédé par la justice décide de créer son propre flagrant délit. Manipulateur, il élabore un plan afin d’inciter une bande de petits brigands « Les ferrailleurs » à commettre un braquage. Lily, une prostituée qu’il entretient est la petite amie du chef de la bande…

 

Analyse

Claude Sautet réalise ici le film le plus sombre de sa carrière, qu’il affirme être aussi son film le plus réussi. On y retrouve à nouveau le couple des Choses de la vie (1970), Romy Schneider et Michel Piccoli, qui transparait à chaque plan. Par rapport à la plupart de ses œuvres, il est évident qu’il se permet plus de liberté, que ce soit dans le jeux de couleurs dans les décors que dans l’habillement de ses personnages. Ce choix est d’ailleurs intéressant puisqu’il permet l’opposition des personnages de Lily, pleine de vie, associée à des couleurs vives et des scènes festives, tandis que Max est régulièrement seul et associé à des couleurs ternes.

 

Le policier nous est présenté comme un homme vivant dans la frustration, dans l’obsession. Il veut donner une leçon aux criminels en réussissant un coup. Tout de suite, on est capturé et entraîné par l’émotion du film grâce au personnage de Max. Si Romy Schneider est éblouissante dans son rôle, on regrette que son personnage ne soit un peu plus d’esprit et ne soit relayée qu’au rôle de jolie minette de la bande. Quant à son interprétation qui se veut une femme libre et indépendante, il met en réalité en lumière un scénario où le personnage est faiblement construit et réfléchi. Pour l’actrice qui a construit sa notoriété avec Sissi, incarner une prostituée lui donne toutefois l’occasion de rompre avec cette image.

 

Le casting des « ferrailleurs » vient donner toute sa force au film. En insistant sur chacun d’entre eux, il a été facile de s’attacher à ces brigands sans prétention, maladroits et grossiers. A chaque apparition de cette bande insouciante, on est partagé entre l’envie de rire et le malaise du tragique qui s’installe. De ce côté-ci Claude Sautet ne lésine pas. Entre la musique inoubliable et les retournements de situation qui surviennent, il est difficile de se détacher de l’intrigue.

En bref

Max et les ferrailleurs est donc un thriller captivant, voire un classique de film policier à voir et revoir si l’on apprécie le cinéma à l’ancienne.

 

Nalick Narcisse

 

 

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