天空の城ラピュタ, Tenkū no shiro Rapyuta

Ou comment voler parmi les oiseaux

 

L’histoire commence là où elle se doit de commencer : dans le ciel. Sheeta, jeune prisonnière retenue par des pirates dans un dirigeable, saute dans le vide afin de leur échapper. Pazu, jeune minier, étant attiré au loin par une étrange lueur bleutée qui fend les nuages, recueille dans ses bras la jeune fille qui descendait doucement vers le sol, un pendentif à la pierre scintillante au tour du cou.Le jeune homme prend vite sous son aile la jeune rescapée et très vite, de forts liens se créent. Pazu lui confie alors son rêve ultime, celui de trouver la légendaire île flottante appelée Laputa, autrefois entre-aperçue par son père explorateur à travers les nuages.

 

C’est ainsi qu’une longue expédition commence, mais très vite, Sheeta se retrouve captive des militaires et dissuade Pazu de rester avec elle. Néanmoins, ce dernier tombe entre les mains des pirates qui semblent nourrir les mêmes desseins que lui. La coopération devient alors nécessaire dans le but de sauver Sheeta. Le jeune homme finit par libérer la jeune fille, retrouvée dans les bras d’un robot qui se trouve être un gardien du château de Laputa.

 

Finalement les deux amis rejoignent le clan des pirates avec qui ils vont se lier d’amitié. Tous continuent leur expédition jusqu’à atterrir sur le château dans le ciel, château dans lequel ils devront affronter le cruel Muska, chef des armées et descendant royal de la fameuse cité, qui tente de s’en emparer. Néanmoins, seule Sheeta détient le nébuleux et puissant secret de Laputa.

 

Premier film officiel des studios Ghibli, ce « Château dans le ciel » est simplement un pur chef d’œuvre. Il allie à la fois écologie, amitié et amour. Ce film d’animation antimilitariste et pacifiste stipule que l’intervention de l’homme sur la nature peut se révéler être catastrophique.

 

Pour réaliser ce petit bijou d’animation, Miyazaki a fortement été influencé par les « Voyages de Gulliver » de Jonathan Swift, notamment par le fameux épisode du « Voyage à Laputa ». On retrouve également un petit clin d’œil au cinéma d’animation français avec les robots directement inspirés du monstre de métal dans « Le Roi et L’Oiseau » de Paul Grimault.Pour ce qui est de l’architecture de l’île mythique, Miyazaki s’est inspiré  du tableau La Tour de Babel, vue par Pieter Brueghel l’Ancien, où l’on retrouve bien l’apparence du Château dans le Ciel.La musique quant à elle, de Joe Hisaishi, joue un rôle à part entière, car elle nous amène et nous transporte elle aussi, comme au gré du vent.

 

Ce film, d’une intense poésie, fait ressurgir au plus profond de nous-mêmes, notre âme d’enfant, notre désir de liberté et notre soif d’aventures. De plus, il comble sans vraiment le savoir cette peur de l’inconnu et nourrit un imaginaire des plus grandioses. Les graphismes, les dessins et les décors sont d’une beauté incroyable, ponctués de détails minutieux. Tout y est limpide, clair, aérien. Les émotions nous submergent tant l’histoire semble réelle et ses personnages, attachants. Rythmé par des aventures haletantes et jouissives, Miyazaki réussit le tour de force qui est vraiment celui de se retrouver dans les airs, le vide sous nos pieds. À couper le souffle.

 

 L.B.

One Comment

  1. Article fort sympathique, une lecture agréable. Ce blog est vraiment pas mal, et les sujets présents plutôt bons dans l’ensemble, bravo ! Virginie Brossard LETUDIANT.FR

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