Autant le dire tout de suite : n’allez pas le voir. Je me contenterais bien de cette courte phrase, qui est selon moi amplement suffisante pour décrire ce massacre, mais il faut jouer le jeu.

 

L’histoire va être rapide à résumer : on retrouve Christian Grey (Jamie Dornan : The Fall, Flying Love) et Anastasia Steele (Dakota Johnson : The Social Network, Strictly Criminal, Célibataire mode d’emploi) jouant de nouveau au chat et à la souris, avec uniquement quelques nouveaux rebondissements. Il y a comme une volonté d’éclaircir le mystère qu’est Grey, mais l’idée est tellement mal exploitée.

 

Tout le film est une succession de choix et de perceptions inappropriés. En commençant par les acteurs, mauvais comme ils ne l’ont probablement jamais été. Leur jeu est fade, on ne peut absolument pas s’identifier à eux (ce qui personnellement m’arrange), d’autant plus qu’ils ne sont pas aidés par les dialogues tellement peu recherchés et niais ! Ils ne provoqueront chez vous que des rires gênés, du dégoût ou de l’exaspération. La majorité des scènes sont malaisantes au possible, le scénario étant bien trop mal écrit. Ajoutons à cela des cadrages assez mal réalisés à mon goût, en effet, il est aussi très pauvre visuellement parlant. Quand les couleurs sont mises en avant il y en a trop, ce qui crée un contraste trop important avec les passages sombres.

 

Ce qui est particulièrement dommage, c’est le fait que les rares événements intéressants sont très vites traités, paraissant dérisoires face à la romance entre Christian et Anastasia, qui est pourtant plate. Ce qui est censé être un film érotique BDSM n’est qu’une pâle histoire d’amour avec quelques scènes un peu plus torrides. Mais qu’il ne se prenne pas pour ce qu’il n’est pas, 50 nuances plus sombres n’est en aucun cas une représentation de ces pratiques.

 

S’il vous plaît, respectez le cinéma, n’allez pas voir ce film. Et si jamais on vous y oblige, demandez à le voir en VO, pour au moins avoir la satisfaction de ne pas supporter des doublages médiocres !

 

Emilienne Delatour

 

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