L’histoire relate l’impact d’une intelligence supérieure et méconnue au cours de l’histoire de l’humanité.

 

Film de science-fiction du genre, 2001, l’Odyssée de l’Espace est probablement l’un des plus grands qui nous est absolument donné de voir afin de s’en faire une opinion propre. Certes, par ce film qualifié d’épique, Kubrick a considérablement marqué l’histoire du cinéma, et demeure aujourd’hui encensé par la critique tant il a marqué les esprits, notamment de par sa réflexion cachée sur la condition humaine et son évolution.

 

Néanmoins, le spectateur se retrouve face à un film torturé, aux plan-séquences interminables, perdu dans les images aux tons sombres et dans les idées quelque peu métaphysiques. Il a du mal à se faire un avis, à admirer la beauté de l’œuvre, sa noirceur, sa vérité latente car il est désorienté, noyé dans un flot émotionnel et sensoriel. A trop vouloir chercher dans les tréfonds de son inconscient, le spectateur suffoque, s’étouffe et sa volonté de percevoir, de comprendre ce qui se déroule devant lui devient vaine.

 

Le film possède une dimension philosophique et allégorique plus qu’évidente, notamment en faisant écho au poème symphonique Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss, et plus particulièrement à l’œuvre de Nietzsche : en effet, d’après le philosophe nihiliste, l’homme est amené à se dépasser. Mais le spectateur, face à l’éternel et lancinant silence de l’infini cosmique, se retrouve face à un obscur désarroi : aucune trace, aucune piste ne lui est donnée afin de comprendre où le réalisateur veut en venir. Et une fois la torture mentale achevée, déconcerté, il ne peut éprouver autre sensation que celle de se retrouver face au vide.

 

Certes, ce film est sûrement LE film sur le genre humain, et sur les facteurs d’espérance que ce genre si particulier peut transporter avec lui, ainsi que sur la perfection qu’il pourrait atteindre un jour (le film suggère d’ailleurs cette notion de perfection, notamment celle datant de l’antiquité, de par ses formes circulaires et rectilignes présentes tout au long du film) ; néanmoins, le film arbore un décor froid et transporte avec lui une promesse dénuée de sens.

 

A première vue donc, un film incompréhensible, qui dépasse l’entendement humain moyen, et qui nécessite quelques explications et analyses pour découvrir le message plus que caché du réalisateur, voire inexistant. Cependant, une fois ces éclaircissements réalisés après quelques recherches, il demeure un film riche en savoir et en merveilles anthropologiques, mais pas avant. Un film qui fait l’apologie de l’homme face au néant, nous laissant malheureusement de marbre.

L.B

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